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4 - Notre expérience

  • Protocole et hypothèse

     

    Notre expérience consiste à comparer les deux types de récupération, passive et active.

    Pour cela, nous avons choisi de pratiquer un sport en filière énergétique anaérobie lactique: la course à pied en effort de type résistance (où l’organisme utilise entre 80% et 90% de sa propre VMA). Nous avons choisi cette filière énergétique correspondant à l'effort de type résistance car on peut dire que c'est le "juste milieu" en terme de durée de course et de récupération. En effet, pratiquer un effort d'endurance nous aurait fait courir très longtemps avant l'épuisement tandis qu'à l'inverse, un effort très intense tel le sprint, nous aurait obliger à effectuer un temps de récupération trop court pour pouvoir comparer les différents moyens de récupérer. 

     

    Protocole de l’expérience:

    Matériel et participants: 2 coureurs; 1 chronométreur; 2 cardio fréquence-mètres; 2 tableaux à remplir entre les séries + stylos.

     

    -Réaliser l'expérience lors de deux séances à une semaine d'intervalle afin de réaliser une récupération complète entre les deux;  

    -Les coureurs doivent courir 2 minutes, calculer au préalable la distance qu'ils doivent parcourir durant cette durée en fonction de leurs VMA respectives;

    -Les 2 coureurs courent pendant 2 minutes et récupèrent pendant 1 minute car durant un effort de type résistance, il est important de respecter le fait que le temps de repos soit équivalent à la moitié du temps de l’effort;

    -Leur but est de faire le maximum de séries jusqu'à l'épuisement;

    -Durant la première séance: Les 2 coureurs courent en même temps, le chronométreur leur indique par un coup de sifflet les débuts de séries et de fins. Lors de la récupération, un coureur récupère activement: il trottine ou saute sur place; et l'autre passivement: il s'assoit ou s'allonge sur le bord de la piste;

    -Durant la seconde séance, les coureurs inversent les rôles: celui qui a récupéré activement lors de la première séance doit récupérer passivement et inversement; 

    -Pendant le temps de récupération: Les coureurs ont plusieurs choses à prendre en note dans leurs tableaux: d'une part, ils notent leur fréquence cardiaque dès la fin de chaque série et juste avant la série suivante afin d'évaluer ses variations durant le temps de repos. D'autre part, ils doivent compter leur rythme cardiaque grâce au nombre d'inspirations/expirations durant la minute de récupération. Enfin, les coureurs notent leur ressenti à la fin de chaque série, sur une échelle de 1 à 5, selon leurs sensations éprouvées:

    1-organisme frais, sans aucune gêne physique;

    2-corps chaud, toujours pas de gêne;

    3-légères douleurs musculaires, respiration plus saccadée;

    4-jambes lourdes, respiration très rapide, sensation de ne plus pouvoir accélérer;

    5-au bord de la rupture, plus assez d'énergie pour continuer sur le rythme imposé par l'effort de résistance.

     

    Lors d'un effort de type résistance, effort en anaérobie lactique, une accumulation d'acide lactique se produit dans les muscles. Cette accumulation a pour conséquence de provoquer une sensation de courbatures et de jambes lourdes chez le coureur. Ainsi, l'objectif est de trouver le moyen le plus efficace d'éliminer l'acide lactique le plus rapidement des muscles durant le temps de récupération. La récupération active est bien entendu la plus appropriée pour cela, c'est pourquoi nous pouvons formuler l'hypothèse suivante: Les deux coureurs seront moins vite épuisés lorsqu'ils récupéreront de manière active que lorsqu'ils récupéreront de manière passive.

     

  • Déroulement de l'expérience

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    Pour cette expérience, nous avons-nous même couru, sur une base de séries de 2 minutes de course et 1 minute de repos, car pendant un effort de type résistance il est important de respecter le fait que le temps de repos soit équivalent à la moitié du temps de l’effort.

    Nous avons tout d’abord calculé nos VMA grâce au test « Luc-léger » réalisé en gymnase, et nous avons obtenu respectivement 15 km/h et 16 km/h pour Louis et Kévin.

    L’expérience a été réalisée sur deux jours à une semaine d’intervalle, sur une piste d’athlétisme extérieure de 400m au stade Lucien Destal de Brie Comte Robert. Nous avons ainsi couru en récupérant une séance de manière active et une autre séance de manière passive et nous notions dans un tableau nos données: le rythme respiratoire (nombre d’inspirations/ expirations pendant une minute), la fréquence cardiaque (grâce à des cardio fréquence-mètre) au début du temps de récupération et à la fin de ce même temps afin de pouvoir déterminer ses variations durant les différents types de récupération. Durant la première séance, Kévin récupérait passivement et Louis activement. Lors de la deuxième séance, une semaine plus tard (ce qui permet à l’organisme d’avoir une récupération complète de la première séance), nous avons inversé les rôles, ce qui à permis de voir nos différences de ressenti d’une séance à l’autre.

    Notre expérience a pour but de comparer la récupération active et passive d’un même sujet avec le relevé de trois facteurs: la fréquence cardiaque, le rythme respiratoire et le ressenti du coureur. Ainsi, le but n'est pas de comparer directement nos données, mais simplement de les mettre en commun afin de vérifier si elles suivent la même tendance entre les deux types de récupération.

     

    Les résultats obtenus sont les suivants: 

     

             

    kevin.png

    louis.png

     

     Légende: -F.C (fréquence cardiaque) : en battements/minute
                        -R.R (rythme respiratoire) : en inspirations-expirations/minute
                        -RESS (ressenti) : évalué sur une échelle de 1 à 5  

     

     

  • Exploitation des résultats

    La comparaison et l'analyse des deux tableaux de résultats permettent la création de graphiques présentant les variations de la fréquence cardiaque et du rythme respiratoire en fonction de la récupération pratiquée:

    graph 1.jpg

    graph 2.jpg

    D'après ces graphiques, plusieurs informations peuvent être remarquées:

         Premièrement et de manière assez attendue, on remarque que pendant le temps de récupération, la fréquence cardiaque des deux coureurs diminue plus rapidement lors d'une récupération active que lors d'une récupération passive. De la même façon, le rythme cardiaque est de plus faible intensité lors d'une récupération passive. En effet, ces constatations étaient attendues car l'objectif de la récupération active est, à l'inverse de la passive, de maintenir la fréquence cardiaque et le rythme respiratoire les plus élevés possible afin que l'organisme fournisse le moins possible d'efforts pour retrouver ses performances optimales de course.

         D'autre part, le ressenti des coureurs se dégrade lui aussi plus rapidement en récupération passive qu'en récupération active: cela signifie que les coureurs se fatiguent plus rapidement lorsqu'ils restent assis lors de la minute de récupération que lorsqu'ils pratiquent un effort de faible intensité. En effet, nous avons eu la sensation qu'en pratiquant une récupération passive, les jambes sont devenues lourdes beaucoup plus vite, tout comme un essoufflement quand il fallait démarrer une autre série. C'est ainsi que nous avons pu réaliser 8 séries en récupération active et seulement 6 et 7 en récupération passive.

         Les résultats obtenus traduisent bien l'efficacité de la récupération active pour l'effort de type résistance et nous permettent de conclure sur le fait que l'hypothèse posée est juste et vérifiée.